C’est à la faveur de la rencontre avec un ethnopharmacologue en Amérique latine que Laurent Gall, ethnoécologue, fait alliance avec l’ethnobotanique, en choisissant un retour au pays comme terrain d’étude. Depuis, entre le nord, le sud, l’est et l’ouest de la Bretagne,
Laurent Gall met en mouvement « une machine à remonter le temps », avant la mutation de la société rurale. Une transformation multifactorielle débutée dès la guerre 14-18, marquée par l’arrivée du tracteur et du rotovateur, sans oublier l’implantation de la clôture électrique. Tout un symbole, c’est le nom de garçon-vacher en breton, paotr-saout, qui lui a été donné : « Celle-ci a sonné le glas des savoirs sur la nature que le jeune pâtre expérimentait en gardant les vaches dans les champs », commente l’ethnobotaniste.