Le temps des rencontres c’est celui de la pause. Le temps pour nous arrêter, mettre un frein à cette course folle que nous nommons activité, prendre le temps de se saluer, d’échanger. C’est aussi, bien sûr, le temps de la réflexion et du rêve. La première cherche à nous mettre à l’abri de toute idéologie doctrinaire qui oublie de déployer un système critique, le second vise à ré-enchanter notre monde, à faire part de nos aspirations, à ne pas s’autocensurer à la seule évocation de la raison ou de l’impossible présumé. Rêve que nous transformons alors en aspiration, expérimentation, motivation.
Ce temps de pause nous l’utilisons à retrouver ce qui fait sens dans les actions menées autour de ces notions de patrimoine culturel immatériel et de diversité culturelle. Qu’est-ce qui motive nos actions ? En quoi participons-nous à une redéfinition du terme de patrimoine ? En quoi ces actions favorisent-elles une meilleure reconnaissance de nos pratiques culturelles issues des milieux populaires traditionnels ? En quoi s’inscrivent-elles dans des projets plus globaux et contemporains qui questionnent la place du citoyen dans la prise de décision, la démocratie participative et les droits culturels, et qui tiennent compte de la fragilité de nos écosystèmes en réinventant des modèles de vie sur un territoire donné ?